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Mixed Crop Livestock Farming Incorporating Agroforestry Orchards Facing the New Cap
In the context of the new CAP, decoupling subsidies from production should incite farmers to reorganize their production systems, particularly through diversification opportunities. In this paper we focus our analysis on the conditions that could permit the development of extensive orchards by modelling mixed crop livestock farms, which incorporate orchards. A mathematical programming model is built to simulate various intensification levels characterizing different technical pathways within the different farm activities (cattle breeding, forage fields, arboriculture). This model also enables us to take into account some environmental indicators related to these pathways. Moreover, the method illustrates technical complementarities existing within the diversified systems, thanks to the joint production phenomena introduced into our analysis. We show how these complementarities can be integrated into the farmer's decision criteria.decoupling, diversification, agroforestry orchards, joint production, mathematical programming, Agribusiness, C61, D24, Q12, Q21,
Cross Compliance of CAP First Pillar Measures: A Transaction Costs Assessment
The 2003 review of the Common Agricultural Policy (CAP) has introduced several new policy tools, among which cross-compliance. The introduction of this new policy entails production costs, along with other types of costs arising at the farm level: administrative, information, organisational costs, called transaction costs. The purpose of this paper is to determine the nature of transaction costs and to assess them. The literature on transaction costs in agriculture has, until now, mainly been devoted to the voluntary measures implemented within the framework of the European agri-environmental policy. The first part of the paper intends to use this literature to apply the private transaction costs analysis to the issue of cross compliance. The second part attempts to assess these costs. On the basis of a survey conducted in 2006 among a sample of 39 farmers from the Midi Pyrenees French region, a descriptive statistical analysis (Multiple Classification Analysis - MCA) permits to associate farmer profiles with different levels of incurred transaction costs. These profiles reveal the impact which the farmersâ responsibilities (professional networks) and the role of voluntary commitments previously undertaken may have on the nature and importance of transaction costs. This paper opens up new perspectives on the adoption criteria that should be taken into account in the evolution of agri-environmental regulations. It appears that growing administrative requirements could prompt farmers to outsource tasks which most of them carry out on their own today.Cross compliance, Transaction costs, CAP, Agricultural and Food Policy,
Quel rĂŽle pour les coopĂ©ratives dans la mise en Ćuvre de Mesures Agro-Environnementales ?: Une Ă©tude comparĂ©e de deux dispositifs dâaccompagnement en Midi-PyrĂ©nĂ©es : conseillers dĂ©diĂ©s vs. conseillers de secteur.
International audiencePour prĂ©server les ressources environnementales, la puissance publique dispose traditionnellement de deux instruments permettant dâinflĂ©chir les comportements Ă©conomiques : lâincitation financiĂšre, qui consiste Ă indemniser les coĂ»ts liĂ©s Ă la prĂ©servation de lâenvironnement ; la rĂ©glementation, qui passe par la mise en Ćuvre de rĂšgles ou de normes juridiques coercitives (BuÌrgenmeier, 2008). Cependant, la capacitĂ© de ces deux instruments Ă influencer durablement les comportements des acteurs dĂ©pend de leur durĂ©e et de leurs modalitĂ©s dâapplication. Le risque est, en effet, que lorsque la puissance publique abandonne lâincitation ou lorsque les contrĂŽles rĂ©glementaires se relĂąchent, les comportements reprennent leurs cours habituel (Dobson, 2007). Les dispositifs de politique publique que nous Ă©tudions, ici des Mesures Agro-Environnementales (MAE), ont un caractĂšre incitatif. La nature de leur mise en Ćuvre rend ces dispositifs particuliĂšrement intĂ©ressants en ce qui concerne lâĂ©valuation de leur efficacitĂ© environnementale. Les MAE sont des contrats volontaires entre agriculteurs et pouvoirs publics aux termes desquels les agriculteurs sont financiĂšrement incitĂ©s Ă adopter des pratiques davantage respectueuses des ressources naturelles. Elles reposent sur des modalitĂ©s de mise en Ćuvre leur permettant de sâadapter aux contextes locaux dâapplication (zones fragiles). Leur pilotage et leur animation sont confiĂ©s aux relais habituels des politiques publiques agricoles en rĂ©gion (collectivitĂ©s locales, chambres dâagriculture, syndicats, etc.) ou plus exceptionnellement, comme câest le cas dans notre Ă©tude, Ă des coopĂ©ratives agricoles. Cette dĂ©lĂ©gation de services traduit le rĂŽle accru que peuvent jouer des acteurs privĂ©s dans la mise en Ćuvre de programmes publics liĂ©s Ă des enjeux environnementaux.Dans notre Ă©tude, les coopĂ©ratives et les agriculteurs qui ont contractualisĂ© sont partie prenante dâune dĂ©marche visant Ă limiter les impacts nĂ©gatifs des pratiques agricoles sur la qualitĂ© de lâeau. Pour leur participation Ă lâanimation gĂ©nĂ©rale des MAE, les coopĂ©ratives perçoivent une aide financiĂšre de la puissance publique (Ătat français et Union europĂ©enne). Ainsi, lâefficacitĂ© des MAE dĂ©pend ici pour une part essentielle, de lâaction de ces coopĂ©ratives auprĂšs des agriculteurs et notamment de leur capacitĂ© Ă les convaincre dâadopter des pratiques alternatives aux traitements chimiques (recours Ă des moyens de dĂ©sherbage mĂ©canique par herse Ă©trille, rĂ©vision des plans dâassolement et introduction de lĂ©gumineuses dans les rotations, lutte raisonnĂ©e contre les ennemis des cultures, etc.).Ăvaluer lâefficacitĂ© de lâaction de ces coopĂ©ratives dans le processus de changement de pratiques agricoles, comme nous avons lâobjectif de le faire dans le cadre de ce chapitre, nâest cependant pas simple. Dâabord, le conseil agricole est une activitĂ© dont il est difficile de mesurer lâefficacitĂ©. La nature immatĂ©rielle des Ă©changes donne en effet peu de prise aux Ă©valuations quantitatives (Gadrey, 1996), ou Ă la formalisation dâun lien causal entre conseil et changement des pratiques. De plus, les stratĂ©gies des coopĂ©ratives peuvent ĂȘtre guidĂ©es par des logiques dâaccompagnement des agriculteurs et de marchandisation (Goulet, 2011) plus ou moins conciliables entre elles. Les objectifs de prĂ©servation de lâenvironnement peuvent ĂȘtre contradictoires avec les conditions de rentabilitĂ© de lâactivitĂ© Ă©conomique des coopĂ©ratives. En conseillant les agriculteurs de limiter leur consommation dâintrants, elles se privent en effet de rentrĂ©es financiĂšres qui peuvent ĂȘtre nĂ©cessaires Ă leur Ă©quilibre Ă©conomique. Lâindemnisation reçue par les coopĂ©ratives pour la rĂ©alisation du suivi technique des agriculteurs contractants peut nĂ©anmoins contribuer Ă dĂ©samorcer cette tension potentielle et favoriser lâexpĂ©rimentation dâautres stratĂ©gies, comme par exemple la mise en place de prestations de conseil payant. Ces prestations peuvent alors compenser la diminution du chiffre dâaffaires rĂ©sultant dâune baisse des ventes dâintrants agricoles . Partant des Ă©lĂ©ments de ce contexte, nous proposons dâanalyser et de comparer les stratĂ©gies de conseil dĂ©ployĂ©es par deux coopĂ©ratives agricoles de la rĂ©gion Midi-PyrĂ©nĂ©es spĂ©cialisĂ©es en grandes cultures pour accompagner des agriculteurs dans des dĂ©marches MAE. Lâune de ces coopĂ©ratives a fait le choix de confier lâaccompagnement de ces dispositifs Ă des conseillers exclusivement dĂ©diĂ©s Ă cette tĂąche. Lâautre a dĂ©cidĂ© de le dĂ©lĂ©guer aux conseillers de secteur habituellement chargĂ©s du suivi technico-commercial des agriculteurs. Nous comparerons les deux stratĂ©gies de conseil sous lâangle des apprentissages individuels et collectifs gĂ©nĂ©rĂ©s chez les agriculteurs dans chacune des deux coopĂ©ratives Ă lâoccasion de cette dĂ©marche MAE. Dans les deux cas, nous focaliserons notre attention sur les relations entre conseillers et agriculteurs et plus spĂ©cifiquement sur la nature des savoirs et des connaissances Ă©changĂ©s. Notre intention est dâexaminer en quoi et comment chacune des deux stratĂ©gies contribue Ă transformer les raisons dâagir (i.e. la rationalitĂ©) des acteurs impliquĂ©s et, par ce biais, Ă favoriser lâadoption de pratiques davantage Ă©conomes en intrants chimiques. Une telle entreprise suppose de se doter dâune grille thĂ©orique permettant de dĂ©composer les Ă©lĂ©ments constitutifs de la relation de conseil mise en Ćuvre dans le cadre des MAE et saisir les transformations de pratiques qui en rĂ©sultent. Dans une premiĂšre section nous prĂ©sentons notre cadre thĂ©orique. Celui-ci sâappuie sur les approches de lâĂ©conomie des services (Gadrey, 1992) et sur le modĂšle habermassien de lâagir communicationnel (Habermas, 1976, 1981, 1983). Ce deuxiĂšme cadre thĂ©orique nous sert Ă rendre en compte de lâinfluence des Ă©changes discursifs entre conseillers et agriculteurs sur la production et la transformation des savoirs sous-jacents Ă la rationalitĂ© des acteurs. Dans une seconde section, nous appliquons ce cadre thĂ©orique aux expĂ©riences des deux coopĂ©ratives de la rĂ©gion Midi-PyrĂ©nĂ©es. Nous apprĂ©hendons les relations discursives entre les conseillers des coopĂ©ratives et les agriculteurs adhĂ©rents ayant contractualisĂ© une MAE au travers dâentretiens rĂ©alisĂ©s auprĂšs de ces deux catĂ©gories dâacteurs. Ces entretiens ont fait lâobjet dâun traitement au moyen de mĂ©thodes lexicomĂ©triques (BenzĂ©cri, 1973 ; Reinert, 1993 ; Lebart et Salem, 1994). Dans une troisiĂšme section, nous comparons lâefficacitĂ© de chacune des deux stratĂ©gies de conseil mises en Ćuvre par les coopĂ©ratives. Cette efficacitĂ© est apprĂ©ciĂ©e au regard de leur capacitĂ© Ă gĂ©nĂ©rer de nouvelles rĂ©fĂ©rences agronomiques, Ă renouveler les modalitĂ©s dâexercice du mĂ©tier dâagriculteur et plus largement Ă restructurer les normes de lâaction agricole
Legitimizing farmers' new knowledge, learning and practices through communicative action: Application of an agro-environmental policy
International audienceThis article examines the role of communication in the process that guides economic actors to integrate the moral obligations implied by adopting sustainability principles in their action choices and to reexamine their practices. We analyze two approaches to implementing agro-environmental measures that encourage farmers to preserve water resources. Verbal interactions between farmers and agricultural advisors, who are part of these policy programs, are analyzed drawing on JĂŒrgen Habermas's theory of communicative action. The discourse analysis used here shows that communicative action encouraged participants to reexamine the validity of the technical, experiential, and normative knowledge that legitimized their reasons for acting. This study brings to light the fact that, in the context of a business primarily oriented towards making a profit, committing to sustainable development does not only operate in technical terms; such a commitment also requires collective validation of the effectiveness of alternative farming practices
Linking marketing choices with farming practices of grain producers: A farm level modeling approach applied to the South-west of France
With the increasing commodity prices volatility over the last years and the successive agricultural policy reforms, European grain producers face greater uncertainty. To better understand consequences of a price risk increase on production decisions, marketing decisions and farm revenue as well as linkage between production and marketing decisions, we develop a multiperiodic risk farm model. Production decisions concern selections of crop mix and farming practices (conventional or integrated farming) while marketing decisions focus on four types of pricing arrangements. The model is applied to a representative farmer of a region located in the Southwest of France. The results exposed in this paper shows that with a price risk increase, production adjustments of a risk averse farmer are oriented toward less risky (environmentally friendly) farming practices unless marketing contracts allow to mitigate price risk.multiperiod farm model, marketing contracts, risk, common agricultural policy, Agricultural and Food Policy, Farm Management,
Innovation technique et institutionnelle en agriculture : lâapport dâune dĂ©marche de mĂ©diation territoriale pour Ă©clairer une politique publique : le cas de lâeucalyptus en Midi-PyrĂ©nĂ©es
Lâarticle prĂ©sente un travail de recherche visant Ă analyser les conditions dâinsertion dâarbres dâeucalyptus en Taillis Ă Courte Rotation (TCR) au sein dâun canton pĂ©riurbain de lâagglomĂ©ration toulousaine (Rieumes). Lâanalyse porte plus particuliĂšrement sur les modalitĂ©s de diffusion de cette innovation technique dans le systĂšme de production agricole rĂ©gional. Un dispositif mĂ©thodologique alliant deux entrĂ©es disciplinaires est formulĂ©. En Ă©conomie, une analyse des coĂ»ts et des contrats proposĂ©s aux planteurs est effectuĂ©e. Cette premiĂšre approche permet
dâĂ©valuer le caractĂšre incitatif de la plantation, moyennant soutien public, et dâapprĂ©cier si lâincertitude liĂ©e au choix de plantation est rĂ©duite par le contrat. En gĂ©ographie, un travail de mĂ©diation territoriale permet de mettre en lumiĂšre les Ă©lĂ©ments du dispositif institutionnel en place autour de cette innovation, utilisant le paysage comme outil dialogue entre diffĂ©rents acteurs du territoire local (agriculteurs, Ă©lus, services de lâĂtatâŠ)
Nouvelles raisons d'agir des acteurs de la pĂȘche et de lâagriculture
International audienceLes acteurs de la pĂȘche et de lâagriculture (professionnels, institutions d'enseignement, techniciens, organisations professionnelles et syndicales, politiques et lĂ©gislateurs, chercheurs, consommateursâŠ) font l'expĂ©rience de lâĂ©volution des techniques et des droits Ă produire et Ă prĂ©lever la ressource vivante. Les agriculteurs et les pĂȘcheurs se questionnent sur les raisons de faire leur mĂ©tier, de sây maintenir et de le transformer par de nouveaux modes de transmission, de dĂ©bat et par de nouvelles solidaritĂ©s.Les auteurs, des chercheurs en sciences sociales et des professionnels des deux filiĂšres, examinent les situations les plus propices au dĂ©veloppement de nouvelles raisons d'agir et de nouveaux savoirs : dĂ©bats sur la gestion des ressources renouvelables, dĂ©cisions relatives au contenu du mĂ©tier et Ă sa transmission, mutations professionnelles ou encore nouvelle division du travail. Les situations prĂ©sentĂ©es permettent un Ă©clairage contrastĂ© des secteurs de la pĂȘche et de l'agriculture, et plus particuliĂšrement :- de lâĂ©volution des raisons dâagir et des savoirs des professionnels, des scientifiques, des lĂ©gislateurs mais aussi des nouveaux arrivants, notamment dans leur rapport Ă lâĂ©cologie. Comment de nouvelles raisons dâagir et de nouveaux savoirs Ă©mergent-ils des divisions et des conflits ?- des transformations du travail et de la formation professionnelle dans les deux secteurs. Comment les rĂ©fĂ©rentiels de formation et les pratiques didactiques modifient-ils les enjeux cognitifs, environnementaux, Ă©conomiques et sociaux des activitĂ©s de pĂȘche et dâagriculture ?Ces questions majeures intĂ©resseront Ă la fois les pĂȘcheurs et les agriculteurs, les concepteurs de politiques publiques et les scientifiques
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Modélisation de la diversification des exploitations agricoles. Application aux élevages laitiers combinés à des vergers en agroforesterie
National audienceIn the context of the new CAP, the environmental conditionality of direct payments is likely to induce important changes in the technical pathway of the farms. In this paper we focus our analysis of the conditions for development of extensive orchards by modelling mixed crop livestock farms which incorporate orchards. We construct a mathematical programming model enabling us to simulate various intensification levels characterizing the techniques adopted within the different farm production units (cattle breeding, forage fields, arboriculture). This model also enables us to take into account some environmental indicators relative to the use of these techniques. Moreover, the method used allows us to illustrate technical complementarities existing within the diversified systems, which results in joint production through non allocable inputs instead of joint production through allocable inputs. The MP model is notably used to calculate the level of the minimum premium, which could incite the farmer to fulfil some environmental requirements, through increasing the proportion of agro forestry orchards on the farm system.Dans le contexte actuel de changement de la Politique agricole commune, l'introduction de conditionnalitĂ©s environnementales sur les aides directes conduit les agriculteurs Ă reconsidĂ©rer leurs choix techniques. Nous proposons une analyse Ă©conomique des conditions de dĂ©veloppement des systĂšmes de prĂ©s-vergers Ă partir d'un travail de modĂ©lisation des exploitations d'Ă©levage bovin laitier intĂ©grant des prĂ©s-vergers. Un modĂšle de programmation mathĂ©matique est construit, qui permet de simuler les diffĂ©rents niveaux d'intensification des techniques mobilisĂ©es dans les diffĂ©rents ateliers de production (Ă©levage, production fourragĂšre, arboriculture) et de prendre en compte ainsi certains indicateurs environnementaux liĂ©s Ă l'emploi de ces techniques. En outre, la modĂ©lisation utilisĂ©e permet d'illustrer les complĂ©mentaritĂ©s techniques existantes dans ces systĂšmes diversifiĂ©s, oĂč la jointure par des inputs non allouables se substitue Ă la jointure classique par des inputs allouables, en raison des interdĂ©pendances techniques entre les produits. Le modĂšle permet notamment, pour des prix relatifs donnĂ©s des diffĂ©rents biens produits, de calculer le niveau minimal de prime associĂ© Ă un standard environnemental, qui permet d'inciter l'exploitation Ă atteindre ce standard, notamment en accroissant la proportion de prĂ©s-vergers dans la surface totale